U R A N U S E N G É M E A U X - 7 Juillet 2025 - 8 Novembre 2025 puis Avril 2026 à Mai 2033

Aujourd’hui Uranus entre dans le signe des Gémeaux. Il rétrogradera brièvement en Taureau le 8 novembre avant de revenir dans en Gémeaux le 26 avril 2026, jusqu’à mai 2033. Profitons de ces quelques mois de réinitialisation. Le passage d’Uranus dans le signe annonce une ère de révolution dans nos manières de penser, de communiquer, dans notre approche du langage, de l’éducation. Il peut électriser les mouvements, les transmissions et les messages. Il peut faire surgir ce qui était longtemps en gestation, au seuil d’existences possibles : des projets, des amitiés, des talents, des pays. Uranus en Gémeaux va inventer de nouveaux concepts pour saisir le réel : le renommer, le redéfinir, le mieux connaître. Il nous enjoint à rencontrer le monde différemment, à redécouvrir le langage qui nous mène à l’autre et à le faire vibrer d’une fréquence nouvelle. En effet, Uranus fait effraction dans notre mental pour pour nous permettre une autre vie. Là où nous campions sur des certitudes – savoirs fonctionnels et normés - Uranus en gémeaux va nous déstabiliser. Il nous fait prendre conscience de l’étroitesse de notre vision, de notre immense difficulté à intégrer la différence, à intégrer la pensée de l’Autre, celle qui ne vient pas de nous mais qui vient pour nous. « Il n’y a pas d’opposition qui tienne, il n’y a que des différences » (Derrida). Pour se réconcilier, il faut penser l’impensable, envisager l’invraisemblable. On restaure les liens par l’intelligence du coeur qui dépasse de loin les logiques argumentaires. Le Gémeaux peut rassembler les frères, les étrangers, faire des autres des amis. Mais avant qu’il ne mène à bien sa mission - imploser l’esprit, abolir les dualités qui nous séparent - Uranus en Gémeaux peut accentuer le conflit obsessionnel entre le « vrai » et le « faux », le « bon » et le « mauvais ». Renforcer l’Ombre - cet Autre en moi que Jung nous enjoint d’intégrer. Le Gémeaux met le langage en barrière entre lui et l’Autre et dans cet effort du mental pour connaître le monde il empêche la véritable rencontre et en oublie d’aimer, or l’amour est la seule force capable de dissoudre la frontière entre « lui » et « moi ». Juger, circonscrire immédiatement, ce sont des réflexes qui émanent de la peur, et la peur est réfractaire à l’amour. Et donc, il s’agira de marcher dans notre quartier comme si c’était la première fois. De prendre des détours poétiques. De porter les paradoxes à la lumière de la conscience. D’autoriser les tous et leurs contraires. De sortir des routes, de réfléchir avec le corps, de capter avec des fragments de peau. D’apprendre à décoder les langages trop peu connus du silence. Et à vivre différemment.